Monica FAGAN
Peintre

LE MUSEE DE L'IMAGINAIRE EST TEMPORAIREMENT FERME.
LA DATE DE REOUVERTURE SERA COMMUNIQUEE ULTERIEUREMENT

 


 

D'origine irlandaise par son père, Monica Fagan est née en Angleterre, dans une région du Yorkshire, où les landes austères et grandioses ont profondément marqué son imagination.
Boursière de la ville de  Sheffield, elle vient en France à l'âge de 18 ans pour suivre des cours de dessin et de peinture à l'école des Beaux-Arts de Rennes.

1967 à 1969 : Etudes à l'Ecole des Beaux Arts de RENNES. Diplômée du CAFAS.

1968 à 1969 :  Réalisation de décors et de costumes au Lantern Theatre à SHEFFIELD ( GB )

1978 : Arrivée en Seine et Marne.
 Depuis, elle expose dans les principaux salons de PARIS et d'ILE DE FRANCE:
  Salon d'Automne,
  Salon des Artistes Français,
  Salon d'Hiver,
  Salon deVanves....
 Elle participe également à des expositions de groupe sur le thème de l'Imaginaire à PARIS
 et dans la région:
  Galerie l'Arc en Ciel
  Galerie Ile des Arts, Saint Louis en l'Ile,
  Mairie du 9ème arrondissement,
  Théâtre de Fontainebleau,
  Préfecture de Melun.
  Manège Royal de Saint Germain en Laye,
  Vaires sur Marne...

1978 à 1986 : Expose tous les ans avec l'association des Peintres de BARBIZON.

1981: Prix de l'Institut Goethe (Paris) dans une exposition sur le thème des Carmina Burana
  de Carl Orff.

1984: Exposition personnelle Angel International Gallery, Beverly Hills, LOS ANGELES, USA.

1987 à 1992 : Présidente de l'Association "BARBIZON: PEINTRES D'AUJOURD'HUI".
 Organisation et participation aux expositions annuelles.

1994 : Attribution d'une salle pour exposition permanente au Musée de l'Imaginaire, au Château de
 FERRIERES ( Seine et Marne).
 Collabore avec le compositeur Marc Eychenne, qui compose d'après ses oeuvres.

1995 :  En mars et avril: Exposition de 72 oeuvres à l'Espace Saint Jean à MELUN.
 Création, à cette occasion, d'un septuor inspiré à Marc Eychenne par quatre toiles exposées,
 et interprétation de deux concerts.

1997-2000 : Création des décors et des costumes pour  " Les Noces de Figaro " et " Cosi fan tutte " de Mozart (Production A L'Opéra), interprétés dans de nombreux théâtres de la région parisienne : Fontainebleau, Casino d'Enghien les Bains, Bourg la Reine, L'Haÿ les Roses, Le Mée sur Seine, Courbevoie...
2002 :  Exposition personnelle organisée par la ville de MELUN à l'espace Saint Jean : peintures récentes ? décors et costumes d'opéras.

Collections particulières :
 France, Angleterre, Belgique, Etats Unis, Tahiti.

Bibliographie :
 " Le Cheval dans la Peinture Fantastique " mars 2000 éditions SAFIR
 " Parfum de Femmes " mars 2002 éditions SAFIR.

Site internet :  www.monica-fagan.com
 


Monica Fagan peint depuis sa naissance, et peut-être depuis plus longtemps encore.
Elle peint depuis avant sa naissance. Le monde qu'elle nous offre en est la preuve, car elle ne peint que ce qu'elle a été. "  Je ne peux peindre sans avoir été ce que je peins " nous dit-elle.
Monica Fagan est donc de ce monde d’ailleurs. Elle ne sait pas pourquoi elle peint mais elle sait qu’elle ne peint pas pour séduire. Elle peint pour se dire. Pour nous dire son ailleurs. Elle peint pour annoncer son monde, sûre d'elle, élue, lumineuse, habitée.
Sa peinture doit alors être sûre, précise et précieuse, fine et structurée, écrite. Sa peinture est une écriture. Pour dire. Pour mettre en scène ses musiques intérieures, ses musiques d'ailleurs.
La technique irréprochable, de la sous-couche aux vernis, soutient le propos comme une grammaire soutient le vocabulaire. Nous sommes ici devant un langage peint.
Son imagerie onirique et son bestiaire incongru forment des paraboles qui sont autant de clefs de lecture pour comprendre le monde qu'elle veut nous dire. Et le symbolisme surréaliste pointilleux et obsessionnel est le langage précis et précieux d'accès à ce monde. Symbolisme parfois drolatique ou théâtral, souvent énigmatique, toujours pour mettre en scène la lumière.
Mais elle doit nous faire entrer dans son monde par sa peinture-langage et elle utilise pour cela des subterfuges qui sont autant d'invitations : lumières-brouillards en contre-jour, dallages-en fuite qui s'avancent; femmes-voiles qui nous échappent, eaux-reflets qui nous assoiffent. Maniérisme ? Cette peinture-écriture est un chemin " ad luminem " .  Alors, si nous mettons le pied sur ce chemin, Monica Fagan nous guide vers ses eaux, symbolique de l'accomplissement, dans des décors où l'ombre sert la lumière.
Nous devrons laisser nos masques sur le rivage, à la frange des eaux qui meurent aux confins des chemins de dallage. Mais nous ne sommes pas seuls. La toile est habitée : ici, bustes obsessionnels et parfaits de femmes-mannequins qui nous attendent, promesse d'une sexualité chaste, romantisme débridé ; ici encore, débris de pierre, ruines de nous-mêmes, abandon obligatoire pour accéder au monde " faganien " ; ici  les formes et les objets s'humanisent, les pierres prennent corps ; là, au contraire, les corps se pétrifient ; ici,  l'arbre est chaussé d'un soulier, le violoncelle se fait femme ; là au contraire la femme devient arbre-mannequin. Monica Fagan nous dit une vie entre deux états, un passage entre matière et lumière. Ce passage obligé  se fera par l’eau, vraisemblable état intermédiaire : eau-écume absorbant la grève dallée, en plan incliné doux, peinte comme les miniatures de Jaïpur, au pinceau à un poil et à la loupe ; eau-source absorbant les parties basses des corps ; eau-réceptacle sans pareil de la lumière des cieux, immobile, lisse. Un monde de pureté.
Car l'eau est symbole de pureté,  car le monde que Monica Fagan a visité pour nous, avant nous, est pur. Les licornes sont preuve-invitation malicieuse à cette pureté. Symbolisant la révélation divine, la licorne signe la pénétration du divin dans la créature. Sexualité chaste et pureté agissante. Initiation. Mais rien n’est donné. Voiles, brumes, masques et brouillards nous ramènent sans cesse  au doute : la vérité est insaisissable, comme un clin d'oeil .
Le monde de Monica Fagan est celui d'une sublimation de la vie charnelle, lumières et ombres, à la fois sauvegarde de la virginité et fécondité.  Monde des contrastes et des contradictions, chair divinisée et invitante, monde dont les hommes sont apparemment et étrangement absents. Mais Monica Fagan ne peint que ce qu'elle a été ! Malicieuse...
Elle nous parle d’un monde qu’elle a connu et sa peinture est le témoignage qu'elle en rapporte. Les mots, même chantés, seraient inopérants. C’est donc un opéra de couleurs qu’elle nous propose comme décors de son message, de sa prophétie, car ce monde existe : il est un chant. Il est le chant à la lumière! La licorne le sait : son troisième œil relié au divin, symbole de l’alchimie spirituelle, est là pour nous le dire. Précisément et précieusement. Entrons dans ce monde qui n’attend plus que nous et laissons-nous guider. Les belles dames " faganiennes " nous invitent : sous leurs masques malicieux, elles ne sont pas la finalité de ce monde mais elles en sont les immaculées conceptrices. Les clefs.
Entrons...